SAVOIR NAGER ?

« NAGER : se soutenir, se déplacer sur et dans l’eau grâce à des mouvements appropriés ».

Pour la plupart des gens, "savoir nager' se traduit par l'apprentissage de mouvements appropriés pour nous maintenir à la surface de l'eau. Le but à atteindre est de maitriser les techniques de "déplacement" sans lesquelles la plupart des nageurs auront beaucoup de mal à rester à l'aise en eau profonde.

Lors de cet apprentissage, qui est rarement envisagé avant l'âge de 5 ans, il est d'usage d'utiliser des bouées ou d'autres systèmes de flottaison artificielle, afin de faciliter les premiers contacts avec l'eau. L’élément liquide est alors très souvent perçu comme un ennemi, au mieux comme un danger, mais très rarement comme un allié dont il faudrait apprendre les lois afin des les utiliser pour notre propre avantage.

Ainsi, le véritable « savoir nager » se trouverait plutôt dans le contrôle total de sa situation articulaire et respiratoire au sein de l’élément liquide, que l'on soit en mouvement ou immobile. Malheureusement, un flotteur artificiel n’aura alors pour effet que d’entraver cette tentative de contrôle sur nous-mêmes.

Visiblement, un malentendu existe entre l’humain et l’eau. Pour le dissiper, il faut réaliser que tout aide à la flottaison est inutile, puisqu’il existe dans l' eau une force naturelle qui nous pousse vers la surface : la Poussée d'Archimède. L’essentiel, c'est de comprendre comment s’en servir.

LES METHODES TRADITIONELLES

En milieu scolaire, les enfants sont d’abord familiarisés avec l’élément dans le petit bain  : Ils marchent dans l’eau, les maitres-nageurs les invitent à se pencher sous l’eau, à souffler en faisant des bulles par la bouche, à courir ou attraper un flotteur et s’y laisser porter en remuant les jambes pour avancer.

Les cours sont  organisés de manière ludique :  des anneaux de couleurs à attraper au fond de l’eau, des cerceaux au travers desquels il faut se débrouiller pour passer, des tunnels sous-marins qu’il faut traverser, etc. ...

Les enfants passent ensuite dans le grand bain, où la perte des appuis plantaires se compense par des flotteurs : Un sous chaque bras ou un seul placé sous la poitrine et une planche dans les mains. Les enfants tapent des pieds et font de la mousse dans l'eau pour avancer.

Un peu plus tard, toujours agrippés à leur flotteur, on leur demande de mettre la tête en arrière pour se mettre sur le dos, toujours en battant des pieds. Ils doivent aussi sauter dans l’eau avec le flotteur ou se rattraper à la perche du maitre nageur.

En leçon particulière ou en groupe, c'est le même processus : Les flotteurs sont peu à peu abandonnés au fur et à mesure de l’acquisition de mouvements « appropriés ». La tendance actuelle est donc d'apprendre a nager pour ne pas couler.

Nous proposons aujourd'hui une approche novatrice et radicalement differente des méthodes traditionnelles d'enseignement de la natation :

 

L'AQUATTITUDE

Se réapproprier l'usage de son corps dans un espace dépourvu de tout repère solide.

Autrement dit, la poussée d’Archimède ne peut s’appliquer à l'homme que lorsque celui-ci place volontairement son corps dans une situation articulaire et respiratoire favorable à la perception de ses effets, ce qui ne peut se faire que dans le grand bain. A partir de cette expérience, on constate que les flotteurs sont pernicieux et néfastes : Ils masquent la flottabilité naturelle de notre corps et faussent notre centre de gravité. En résumé, ils nous empêchent d’agir sur nous même autrement que par des efforts et en réalité, ils sont la négation de la loi physique découverte par Archimède.

Attention : Nous ne conseillons absolument pas l'abandon de flotteurs sans la mise en œuvre d'une véritable éducation aquatique impliquant l'apprentissage de techniques qui permettront de s'en passer. Actuellement, les flotteurs sont employés uniquement par manque d’information sur la conduite à tenir pour flotter naturellement.

Il est possible de commencer cette éducation dès la naissance. Son application pratique est d'ailleurs plus simple à mettre en œuvre chez les très jeunes enfants, pour qui le reflexe d'apnée est inné et qui n'ont pas encore l'habitude des repères solides liés àa la station debout et à la marche. Les photos affichées sur le coté gauche de cette page en sont un bon exemple : Elles ont été réalisées lors de sessions aquattitude réservées aux enfants de 0 à 3 ans.

 

LE "SAVOIR FLOTTER"

Savoir flotter, c’est ne plus avoir besoin de s’accrocher à tout prix quelque part, pour respirer ou pour se reposer. C'est pouvoir etre à l'aise dans l'eau en toute circonstance, même lorsque l'on est immobile.

C’est un moyen efficace pour venir à bout de la phobie de l’eau , cette peur panique souvent qualifiée de « psychique » mais qui est essentiellement provoquée par le manque de repères solides en milieu aquatique et la peur de suffoquer sous l’eau.  Retrouver progressivement un parfait contrôle de son corps dans l’eau à l'aide d'explications précises et vérifiables neutralise automatiquement cette angoisse.

Le changement est considérable :

Le nageur d’aujourd’hui ne flotte que grâce à sa propulsion, il contrôle mal ses mouvements, il ne peut s’arrêter qu’en s’accrochant au mur ou en posant ses pieds au sol dans un petit bain. En tous cas, jamais sans mouvements.

Au contraire, Aquattitude est une discipline qui propose d'apprendre progressivement à maitriser une situation mobile ou statique en eau profonde, sans flotteurs, avant d'apprendre à nager.

Les mouvements de nages s’apprendront ensuite très facilement, sans flotteurs, car le nageur connaît alors « le mode d’emploi » de son système articulaire et respiratoire et il sait comment déterminer le niveau de la surface par rapport à sa position.

Les mouvements seront précis et efficaces, sans gaspillage d’énergie.

LES DIFFERENTES ETAPES DE LA PROGRESSION

Les sessions Aquattitude se déroulent de de la façon suivante :

Théorie -Education au sol
  -Explication sur notre fonctionnement articulaire et respiratoire
  -Explication sur les avantages du flottillon
   
1er contact avec l'eau -Mise en situation en eau profonde contre le mur du bassin
  -Prise de conscience de l'impossibilité de couler
  -Découverte des effets de la poussée d'Archimede
  -Mise en situation articulaire favorable à sa perception
   
Apprentissages -Utilisation pratique du flottillon
  -Changement de posture en eau profonde
  -Mouvements de propulsion
  -Mouvements des nages traditionnelles
CONCLUSION

Ces techniques sont accessibles à toute la population, de 0 à 77ans et même au-delà.

En général, pour la plupart des gens, adultes ou enfants, entre cinq à dix leçons d’une heure sont suffisantes.

Les élèves peuvent continuer à pratiquer seuls par la suite : Contrairement aux techniques d’enseignement conventionnelles, nous leur donnons les clefs d'une parfaite autonomie aquatique, qu’ils pourront continuer à utiliser toute leur vie.

Dès la première leçon, l’élève découvre l’impossibilité physique de couler involontairement. Dans les leçons suivantes, l’utilisation du Flottillon, vecteur provisoire de la méthode,  permet a l’élève de se situer précisément par rapport à la surface de l’eau. Il sera progressivement abandonné lorsque l’élève maitrisera sa situation corporelle en eau profonde.Les dernières leçons seront consacrées à l’apprentissage des nages conventionnelles.

L’originalité de cette discipline, c’est que le nageur apprendra facilement et rapidement les bons mouvements de nages, sans gaspiller son énergie pour se maintenir à la surface de l’eau.

La pratique de cette discipline provoque une sensation de bien être physique qui perdure dans la vie quotidienne, bien au-delà des séances.

C’est aussi un très bon remède aux lombalgies chroniques ou contextuelles. Et est-il utile de préciser que c’est l’un des meilleurs remèdes contre l’aquaphobie ? Il est aussi possible de pratiquer cette discipline dans le cadre de la relaxation, qui apportera des résultats similaires à ce qu’on peut obtenir en pratiquant le yoga, par exemple.

De plus, cela peut être aussi un excellent complément d’entrainement pour certains sportifs de haut niveau, qui pourront améliorer leur performance grâce à une perception exacte de leur centre de gravité et de leur schéma articulaire.

Pour terminer, beaucoup de personnes subissant un handicap lourd y trouveront un accès à une activité physique, qui leur est la plupart du temps interdite.

 

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